Un peu d’histoire
L’initiateur de ce travail et le père de cette école (dite de Palo Alto) est Grégory BATSON, zoologue, anthropologue et ethnologue. Il a été influencé par les mathématiciens, pères de la « cybernétique », Norbert WIENER et John Von NEUMAN, et également par Ludwig Von BERTALANFFY, biologiste qui a élaboré la « théorie des systèmes ».
Bertrand RUSSEL, père de la « théorie des types logiques », et Milton ERIKSON, initiateur d’un langage et d’une approche hypnotique en thérapie, ont aussi influencé son travail.
C’est le mélange des genres qui a fait toute la force de l’école de Palo Alto et qui a apporté un renouveau dans la vision de la communication. L’une de ses originalités majeures est l’utilisation de l’approche systémique dans le domaine des relations humaines. |
Postulat de départ de l’école de Palo Alto
« Il est impossible de ne pas communiquer »
La communication est liée au comportement des individus. Il n’y a pas de « non-comportement » (le silence et l’inaction sont un comportement). Par conséquent, la communication est permanente.
Quatre grands principes :
1°/ Deux niveaux de sens dans un message :
* L’information, ou le contenu, c’est ce qui est dit.
* La relation entre les individus.
Ex : Je m’approche d’une jeune femme pour lui demander mon chemin (contenu). Ce n’est pas un hasard si je l’ai choisie plutôt que le monsieur à côté (relation).
2°/ Dualité dans la communication d’un message :
Il existe deux modes distincts et complémentaires :
Digital : lié au langage et à un code; pour communiquer, il est nécessaire que les interlocuteurs aient un code commun (même langue).
Analogique : gestuelle, mimique et posture; ce mode est plus intuitif et reste compréhensible sans dictionnaire !
3°/ La ponctuation des échanges :
C’est la suite des échanges dans une communication, une suite de segments et le regard que chacun porte sur le comportement de l’autre.
Peu importe de savoir qui a raison ou tort, l’important est de comprendre que chacun « ponctue » son échange pour maintenir le système dans cet équilibre.
Chacun faisant plus de la même chose: il faut modifier les ponctuations.
4°/ La métacommunication :
Métacommuniquer, c’est échanger sur sa propre communication au niveau du contenu ou au niveau de la relation.
Exemple 1: « Si je me suis fâché, c’est parce que je t’apprécie. »: j’explique et justifie le pourquoi de ma communication.
Exemple 2: « Qu’est-ce qui se joue entre nous ? »: je prends de la distance et questionne la relation qui se crée entre l’autre et moi.